CE QU’AIME MICHEL ESTADES :
Marchand d’art passionné, fort de 30 ans de métier, Michel Estades aime partager ses coups de cœur et son expertise. Ses 4 galeries présentent en permanence une offre variée d’artistes figuratifs des XXe et XXIe siècles : Grands Maîtres, Maîtres provençaux, Maîtres lyonnais, Maîtres modernes et contemporains, ainsi que de nouveaux talents régulièrement découverts, peintres et sculpteurs.
Voir les Maîtres Contemporains exposés par la Galerie Estades
BIOGRAPHIE :
Francis Berthault est un enfant du Faubourg-Saint-Antoine. D’un père ébéniste et d’une mère ingénieur, Francis a hérité d’une curiosité d’esprit et d’une imagination à faire pâlir ses copains en culotte courte. D’une famille modeste, il ne manquera pourtant de rien tant ses parents ont fait preuve d’inventivité pour fabriquer tout ce dont rêvaient leurs enfants. Francis vit dans un monde où rien ne se perd, tout se transforme. Petit dernier d’une fratrie de 4 enfants, il devient très vite indépendant et tisse secrètement son univers.
Dès 8 ans, il part pensionnaire à la Maîtrise de Notre-Dame-de-Paris comme petit chanteur. Francis va y rencontrer l’art de la musique et ses premières émotions esthétiques qui marqueront le début de sa carrière.
Après quelques errances scolaires, il finit par découvrir la montagne, à l’aube de ses 17 ans. Il se donne pleinement à cette nouvelle passion et s’enivre de nature et de paysages. Il vivra 7 ans entre Chamonix et Leysin en Suisse, consacrant le plus clair de son temps à l’alpinisme de haut niveau, encordé à ceux qui seront pour beaucoup les grands de cette génération. Malheureusement, nombreux sont ceux qui aujourd’hui ont déjà quitté ce monde. Fort de ce constat, de quelques accidents et pépins de santé, Francis choisit de mettre un terme à cette aventure. C’est d’ailleurs en convalescence qu’une de ses proches lui suggère de peindre pour passer le temps. Après 3 jours d’essai, Francis décide qu’il sera peintre.
Commence alors une période intense de formation, il peint 12 heures par jour et présente rapidement le concours d’entrée aux Beaux Arts de Paris et à la Royal Academy de Londres. Reçu aux deux, Francis finit par choisir, à contre-cœur, les Beaux Arts. Il a alors 25 ans et tellement avide de connaissances, il sort diplômé 3 ans plus tard après avoir travaillé dans les ateliers de DEBRÉ et Jean BERTHOLLE. Il enchaîne ensuite sur une maîtrise d’Art plastique à Paris VIII, suite à quoi l’aventure commence…
Sa carrière de peintre débute par la création de l’association Iconophone proposant un travail d’atelier d’artistes peintres et de musiciens sur l’interaction entre leurs arts respectifs. Une tournée d’exposition aura lieu dans plusieurs villes de France, en commençant par le Centre Georges Pompidou qui ouvrait encore ses portes à de jeunes talents, première reconnaissance.
Dès la fin des années 1980, Berthault remet en cause certains acquis et cherche une figuration en faisant parler ses petits bouts de papiers récoltés aux hasards de ses rencontres à travers des collages.
Une carrière internationale débute avec des expositions au Japon, aux USA (Galerie de Broqueville) et en Allemagne. Berthault participera à la première tournée d’exposition de peintres occidentaux à Moscou et Saint-Pétersbourg à l’ouverture de la Perestroïka, une de ses œuvres entre alors dans la collection du musée de l’Ermitage à Saint-Pétersbourg. Pris au piège du collage, il sent le besoin d’un retour à la toile qui ira même jusqu’à un réalisme surprenant, inspiré de Chardin et Balthus, qui vient clore ce qu’il nomme « les fondations » de sa peinture.
En novembre 1990, Francis est alors un jeune papa, et quitte Vincennes en quête d’espace et de nature. Il élit domicile à Bellême dans le Perche. Sa découverte de la paternité lui donne des airs d’entrepreneur, il crée le centre culturel de « La Laverie » dans la Sarthe, devient adjoint à la culture à La Ferté Bernard et s’occupe de la direction artistique du festival Artec. Francis continue cependant à peindre et à exposer, à Paris, dans la Sarthe et dans le monde, mais un peu moins qu’avant peut-être et l’intimité de l’atelier lui manque. Berthault avait toujours dit qu’une fois le projet de La Laverie mis en place il cèderait sa place ; il en quitte donc la direction pour se concentrer de nouveau exclusivement à la peinture. Ce tournant se conclut par un radical changement de vie.
Berthault entre à Paris en 2003 et retrouve l’effervescence artistique de cette capitale. Rapidement, son vieil ami Berjoan l’invite à partager son atelier et cette cohabitation sera très riche d’échanges artistiques. La peinture de Berthault est influencée par cette période de bouleversement, son travail de la couleur trouve un épanouissement toujours plus grand et son propos retrouve un univers joyeux, Francis a quitté ses tourments.
Berthault tisse de nouvelles collaborations avec des galeries qui lui resteront fidèles comme la Galerie Michel Estades (Paris – Lyon – Toulon). Après trois ans de vie parisienne, l’amoureux de la nature commence à suffoquer, et l’heure de retrouver les montagnes a sonné, Berthault déménage au bord du lac d’Annecy où il vit actuellement. Ce havre de paix aux qualités esthétiques incontestables est la source de son influence actuelle en associant à des voyages aux quatre coins du monde, où sa reconnaissance s’étend désormais.